Début octobre, les maçons s'attaquent au sol de la longère. On voudrait avoir 2,50 m de hauteur sous plafond dans les pièces du rez-de-chaussée, il faut donc pas mal décaisser. Nous, on a déjà donné dans la chambre d'hôtes, donc cette fois-ci ce sont les maçons qui s'y collent et forcément avec une mini-pelle, un manitou et un dumper ils sont un peu plus efficaces que nous avec nos pelles et nos brouettes. En 2 jours, ils ont descendu de plus de 40 cm le niveau du sol. La maison étant sans fondation, ils font ce qu'on appelle "une reprise en sous-oeuvre", genre de ceinture en béton, pour consolider sous les murs de pierres où la terre est désormais apparente.
Les réseaux d'évacuation sont mis en place puis recouverts d'un empierrement. La maison est un peu humide du fait qu'elle soit en partie enterrée côté nord, du coup, un drain a été mis par sécurité dans l'empierrement pour aérer et éviter les remontées d'eau. Un polyane (bâche) par dessus, un treillis soudé et ne reste plus aux toupies de béton qu'à venir.
Trois toupies plus tard, les dalles de la longère et du garage attenant sont coulées. On dirait une vraie patinoire comme ça avec l'eau qui remonte à la surface, mais dès le lendemain on a pu marcher dessus. On remercie Eko de ne pas avoir attendu ... on a de belles empreintes.
Les deux ouvertures entre la longère et le garage sont terminées après que le mur en pierre ait été consolidé.
L'ancienne porte de l'étable de 1,80 m de largeur est rétrécie à 1,30 m. Ce sera, dans l'avenir, l'entrée principale du gîte. Le maçon passe quelques heures à monter le mur de pierres, car encore une fois il démonte tout le mur jusqu'au toit. Le mur de droite est conservé tel quel, et le mur de gauche est reconstruit jusqu'en haut. Le rendu est plutôt pas mal.
Une fenêtre est créée côté nord; elle donnera sur la future cuisine commune. La photo ne rend pas bien compte, mais l'assise de la fenêtre se trouve au niveau du sol. La terre arrive à 1,20m de hauteur sur cette façade de la maison.
On a demandé au maçon de faire deux découpes dans un énorme linteau béton au niveau du garage pour qu'on puisse faire installer une porte et une fenêtre d'hauteurs convenables. D'après lui, c'est tout aussi bien de tout démolir, le linteau et le mur de parpaings et de reconstruire en bois. On part donc là-dessus car nous les agglos (parpaings en Bretagne), on n'est pas trop fans, et en plus la cloison bois nous permet d'intégrer l'isolation au sein même de la structure et donc de nous faire gagner 10 précieux centimètres pour la surface habitable.
Bon, dans la pratique, ils ont démoli le linteau et une partie du mur et comme c'était trop long, ils nous ont dit de continuer nous-mêmes car il faut bien dire que notre temps est moins cher payé que le leur.
Pendant qu'un des maçons est assigné à la pierre, un autre est aux parpaings. Et on peut dire tout ce qu'on veut sur les parpaings, mais en tout cas, le boulot avance vite. On part une petite après-midi et en revenant on voit déjà les 4 pièces du garage se dessiner. Dans tout le reste de la longère les cloisons seront en bois, mais pour ces pièces-ci il fallait des murs à la fois porteurs et coupe-feu car la chaufferie bois se trouve au milieu de la zone.
Le chantier "isolation" a commencé un peu plus tôt que prévu. Du coup, on a dû abandonner vite fait le chantier "brasserie" pour préparer la zone de travail. Au programme, ponçage des fermes de la charpente et traitement au sel de bore pour éviter que nos amis les petits insectes ne se fassent un festin de notre toiture. On a dû rapidement faire livrer des mètres carrés d'OSB pour mettre en place un plancher provisoire. Bizarrement, Phillipe (Auton'Home) n'était pas trop tenté pour jouer les équilibristes sur les poutres pendant les 2 mois de son chantier. Il a également fallu réaliser les chevêtres des quelques 8 futurs Velux avant que le pare-pluie ne soit posé.
Phillipe a commencé la pose du pare-pluie sur la moitié de la toiture. Le reste des travaux dans 2 jours, mais il faudra attendre l'article du mois de novembre pour les voir.
On a coulé la chape sur la dalle en ciment. On peut donc poser le carrelage dès qu'on trouvera un peu de temps. Au niveau de la cuve de récupération des eaux de lavage, on a fait un petit décroché de 10 cm pour pouvoir y insérer un couvercle, histoire de ne plus avoir un trou béant de 1,20 m de profondeur.
Au rythme de 2 hauteurs de briques par jour, on a fini la première paroi en 1 mois. La forme de la future cheminée est désormais bien reconnaissable. La cuve d'ébullition va venir s'insérer à l'intérieur du cylindre. Le foyer sera en dessous, sur la grille, et alimenté par l'accès en façade. Les fumées seront évacuées par le conduit en boisseaux qui se trouve sur l'arrière. Il nous reste donc à faire la deuxième paroi et à créer les deux portes d'accès au foyer et au cendrier.
Le couvreur est arrivé un samedi pour percer la toiture et créer la sortie de cheminée. Il habillera plus tard en ardoises, mais maintenant la fin des travaux dans la brasserie ne tient qu'à nous.
Le hangar en tôles rouillées qui sert de repère pour venir chez nous va être démoli. On en remonte un à l'identique dans le champ des ânes pour leur servir d'abri et ranger les véhicules. La première étape a été de réaliser des plots en béton à l'emplacement de chaque poteau qui va porter la structure. On espère que le hangar sera monté avant la fin novembre pour pouvoir y stocker tout le matériel qui ne peut plus être rangé dans la longère en travaux.
La saison des plantations a repris, alors nous voilà repartis à faire des trous partout pour y planter des arbres, surtout des fruitiers. Abricotier, pêcher, kiwi, mûrier (arbre et pas ronce), chataîgnier, figuier et petits fruitiers sont venus agrandir la famille. On réfléchit à quelques principes de permaculture et donc on n'a pas tout regroupé dans le verger, mais on a aussi planté dans le champs des animaux afin qu'ils se nourissent directement des petits fruits tombés, et au sein du potager pour qu'ils servent de tuteurs. On tente des choses, à voir si ça va marcher, affaire à suivre.
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