La première étape de la réalisation de l'avaloir a consisté à créer un monticule de sable (retour au bac à sable forcé pour Raphaël). Cette butte sert de moule : on vient poser dessus les briques réfractaires que l'on jointe au ciment fondu (spécial hautes températures), et ensuite une fois que tout est pris on enlève tout le sable et on obtient un avaloir avec une forme plus ou moins harmonieuse. Je ne suis pas sûre d'être très claire. Ensuite, on a recouvert les briques avec du ciment fondu et noyé les chaînes qui portent le linteau. Cette précaution est nécessaire pour éviter que l'acier ne soit rongé par la chaux de l'enduit chaux-chanvre que l'on va mettre en finition.
La deuxième étape a été d'empiler les boisseaux jusqu'à ce qu'ils sortent du toit. Les derniers ont été mis de l'extérieur, et on était pas trop de trois pour les monter et les mettre en place. C'est qu'ils pèsent leur poids.
A l'intérieur, on a mis une rangée de briques devant les boisseaux pour donner la forme finale de l'avaloir. Et me voilà donc partie pour faire ce que je préfère, enduire en chaux-chanvre encore et toujours.
Voilà, le résultat final. C'est vrai qu'on perd un peu le style four à pain en pierre, mais on ne pouvait pas faire autrement si on voulait le rendre fonctionnel. Un trou béant dans le pignon, comme c'était le cas à l'origine, je ne pense pas que les futurs clients de la chambre aient forcément apprécié.
La dernière étape, et pas la plus facile, est d'enduire en ciment batard (chaux-sable-ciment) le conduit à l'extérieur. Ca permet de le rendre étanche et plus discret que les boisseaux bruts couleur brique.
L'urgence pour nous a été de terminer la pose des tomettes dès le début du mois, histoire d'avoir les 20 jours de prise recommandés. Raphaël, s'est mis à l'ouvrage pendant quelques heures, sur 2-3 jours. Il a pris 30 ans d'un coup, et est désormais certain de ne pas vouloir devenir carreleur; ses genoux s'en souviennent encore. Du coup, je l'ai remplacé et j'ai fait les joints en chaux-sable. Facile à mettre, en 1 heure c'était fait, mais alors ensuite 4 jours pour nettoyer.
Dans les deux chambres, on a mis du bois au sol. Au rez-de-chaussée, on a choisi un parquet effet vieilli, un peu surprenant au début, mais pour l'instant il a plu. Les mûrs n'étant pas droits voire carrément courbes, les dernières lattes ont demandé pas mal de travail de découpe.
Après 6 mois de travaux, voilà la chambre d'hôtes enfin (presque) terminée. Pendant que Raphaël terminait les gros travaux (escalier, électricité, plomberie), je me suis occupée des finitions (tête de lit, lampe de chevet, déco) et on a été relativement efficaces. Les deux familles commençaient à angoisser, vu la masse de boulot qu'il nous restait, mais nous n'avons pas douté. Après quelques grosses journées, on a enfin pu accueillir nos premiers clients.
On a voulu une ambiance nature-romantique dans cette chambre. On a donc imaginé une tête de lit en bois de récupération. Après ponçage, sciage, montage voilà le résultat. Je suis assez satisfaite de mon premier meuble. J'ai continué le thème en créant les deux lampes de chevet dans un vieux rondin de bois qui était destiné à brûler. On a fait les étagères sur-mesures pour qu'elles s'insèrent parfaitement dans la grande niche du fond. Et voilà le résultat, une fois le sommier monté et le lit fait.
En haut, on pensait créer un espace plutôt destiné à des enfants, mais apparement la demande serait plus pour des adultes peu rassurés de voir leurs très jeunes enfants monter à l'échelle. On a installé deux lits simples qui peuvent se coller pour n'en créer qu'un de 180 de large. Ne nous reste plus qu'à trouver les draps adaptés et ce n'est pas si évident que ça. De chaque côté des lits on a les tables de chevet réalisées par mon père.
Voilà l'échelle qui permet d'accéder à la mezzanine. Elle nous a demandé quelques heures de conception. Le système est relativement simple et fonctionne avec un jeu de poulies d'alpinisme. Pour monter l'échelle, on tire sur la corde. Un système de sécurité empêche l'échelle de tomber si par accident on lâchait la corde. L'échelle reste ainsi bloquée en position haute. Et pour la descendre, il suffit de desserrer le cran de sécurité et de laisser glisser la corde dans les poulies. Cela demande un peu d'huile de coudes mais normalement, tout adulte devrait y arriver assez facilement. Sinon, on améliorera le système. Sur la photo, l'échelle n'est pas totalement remontée; au final, elle se place verticalement et ferme la mezzanine.
On a voulu sécuriser l'étage en installant un cordage de sécurité. Raphaël l'a réalisé en corde de chanvre, pour un aspect plus naturel. On finira peut-être l'ensemble en créant une porte en filet pour pouvoir fermer l'étage quand des enfants y dormiront.
Voilà le séjour vu de la mezzanine.
Petit aperçu de la vue que l'on a de l'étage. Pas désagréable au réveil.
Dans la douche, on a posé au sol un carrelage spécial, anti-dérapant. On a installé le combiné de douche avec douchette et grand pommeau fixe. On a testé trois jours avant l'arrivée des premiers clients et ouf, tout fonctionnait et semblait étanche. Premier pari gagné.
Pour rappel, la chambre est écolo. Les matériaux de construction utilisés sont naturels (chanvre, chaux, bois) et son fonctionnement est également écologique. On a installé des toilettes sèches dans la salle de bain. Cela peut surpendre, mais les gens qui viennent sont bien évidemment prévenus. Pour l'instant, ça n'a pas l'air de poser de soucis.
On a mis en place le meuble sous vasque fait par mon père. Et tout de suite avec un lavabo dessus ça paraît plus fini. Un petit miroir, un chauffe-serviette et la salle de bain est terminée.
Dans le séjour, on a installé tous les meubles. On a créé un coin repas avec la banquette-coffre et une table, achetée celle-là. On a trouvé, in extremis, un secrétaire. Il permet de ranger toute la vaisselle, l'electroménager, et les affaires des gens. Le plateau rabattable sert de desserte. On voulait absolument en trouver un mais impossible car soit ils sont vraiment hors de prix, soit ils n'ont pas de placards en dessus, ou bien, ils sont très loin. Merci Leboncoin pour cette annonce de dernière minute.
Après un bon nettoyage, quelques achats de plantes, l'entrée est un peu plus présentable qu'elle ne l'a été pendant plusieurs mois.
De l'autre côté, l'herbe a bien poussé. On a installé un salon de jardin en bois et un barbecue pour profiter des beaux jours si tant est qu'il y en ait. Les premiers clients ont eu une chance extraordinaire, ils sont restés 7 jours et on eu un temps de folie (25 à plus de 30°c) pendant tout leur séjour. Alors le salon de jardin aura au moins servi 7 jours cette année.
Après que l'on ai enlevé toutes les ardoises en fibro-ciment, les couvreurs sont venus recouvrir le toit. Il a plu quasiment tous les jours où ils étaient là. Résultat, innondation dans notre petit chez nous. Les toits de la brasserie et de notre habitation étant contigüs, tant que l'étanchéité n'a pas été refaite entre les deux, l'eau s'est infiltrée sous notre toit, a imbibé l'isolation pour finir sa course au travers du placo. Les joints entre les plaques de placo ont sauté dans la cuisine et de belles tâches d'humidité sont apparues dans le séjour. On était contents que le toit soit enfin terminé. On commence à s'imaginer la brasserie, avec sa rangée de Velux .
En une demi-heure de temps on a monté la première cloison extérieure. Pour la deuxième on attend d'avoir commandé la baie vitrée pour être certains des cotes de l'ouverture.
On a installé deux poutres porteuses qui soutiendront les poutres de l'étage. On va en effet installer en perpendiculaire, des poutres de 1,30 m entre le mur en parpaing et ces deux grandes poutres. Ensuite, on aura plus qu'à installer le plancher et on aura l'ébauche d'un étage.
On peut voir que nos cuves de fabrication sont enfin arrivées, avec 2 mois de retard mais enfin là. Ne nous reste plus qu'à édifier la colossale cheminée qui servira à faire chauffer ses 1000 litres d'eau.
J'avais espoir de terminer l'enclos des animaux avant l'arrivée des premiers clients. Là, j'ai été bien trop optimiste. On a juste eu le temps de creuser des trous à la tarrière, aidés par beau-papa et belle-maman, et de mettre en place les poteaux. Maintenant, il faudrait les couper à la bonne taille (1,20m de hauteur), les sceller dans le sol, et fixer deux lisses entre chaque poteau, histoire d'avoir une belle barrière.
La couverture de la ruine terminée, on installe le chauffe-eau tant que la belle-famille est encore là pour nous aider. On fait arriver l'electricité de notre compteur jusqu'au compteur spécifique de la petite maison que l'on a installé dans la ruine désormais hors d'eau. Raphaël s'occupe de faire tous les raccordements, parce que moi et l'électricité..., paraît que c'est de famille. On fini d'aménager en y rangeant tout le matériel de jardin : tondeuse, broyeur, tronçonneuse, outils,...
Pour faire un peu de publicité, on a fait un panneau avec le logo et nos trois activités: hébergements, ânes de bât et micro-brasserie. Il y a pas mal de promeneurs à passer devant chez nous en cette saison alors on espère attirer un peu leur attention avec ce panneau.
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